Pulsion suicidaire
Beaucoup pensent que l’automutilation et le suicide sont le même phénomène. Ce n’est pas le cas. Si ces deux actes dénotent d’un profond mal être, ils n’ont pas le même objectif. Lorsque l’automutilation, dans une pulsion destructrice, pousse à l’expression du mal être, le suicide, quant à lui, est plus envisagé comme une solution, la dernière, en fait.
Face à n’importe quel problème, notre cerveau est conçu pour chercher des solutions. Souvent, un éventail s’offre à nous et nous n’avons qu’à choisir la plus adéquate. Quand les problèmes s’additionnent, les solutions semblent de moins en moins nombreuses. On arrive très souvent à une double contrainte (quel que soit le choix, il ne nous satisfait pas entièrement). Le suicide fait déjà partie des solutions envisagées dans l’éventail de départ, mais comme bien d’autres solutions sont plus adéquates, on ne choisit pas celle-là. Malheureusement, quand l’éventail devient moins fourni, cette solution prend de plus en plus de place, jusqu’à devenir la dernière solution, la seule vraiment envisageable.
Face à un adolescent dans ce cas, il faut agir vite, tout simplement parce que tout va très vite dans l’adolescence. Les médias aidant, aucun jour ne ressemble à l’autre, et chacun se teinte d’une émotion différente, souvent exacerbée par les perturbations hormonales. Parfois, une succession de désagréments est vue comme des problèmes insolubles et les décisions lourdes sont prises à la légère.
C’est pourquoi la pratique régulière de la zoothérapie évite bien des dérapages. Elle permet à l’adolescent de se centrer sur lui-même, sur sa relation avec le chien, à ce moment précis. Je lui demande d’oublier tout le reste, l’espace de quelques secondes, ce qui lui paraît impossible au départ, mais de plus en plus réalisable au fil des séances. Il en devient lui-même demandeur, car à ce moment-là, lorsqu’il fait fi des problèmes et se concentre sur son intention et sa présence, il se sent exister véritablement, intensément. Il est bien plus facile de parler de ses difficultés après, d’y poser des mots clairs, et d’envisager à nouveau un éventail de solutions plus appropriées!
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